Il était là.
J'avais passé une semaine en apnée. Une semaine à l'attendre. Comme la tête sous l'eau.
Des larmes et des cris dans la nuit. Seule. Abandonnée.
Une semaine rythmée par ses appels. Que j'avais fini par attendre impatiemment. Et seule sa voix m'apaisait.
Mais le vide m'engloutissait dès qu'il raccrochait.
Se relever pour mieux retomber.
Mais il avait fini par arriver. Et tout allait mieux.
Il me souriait, il me regardait, il me faisait rire. De nouveau, enfin.
Retrouvés, sa tête sur ma poitrine, ses cheveux sur mon visage.
Enfin, le vide qui m'oppressait s'était évaporé.
Enfin, je n'avais plus envie de pleurer.
Il était là. Et on était bien.
Mais la vie nous a rattrapé. Elle s'acharne encore et toujours.
Elle ne pouvait pas nous laisser tranquilles?
Non.
Et il est reparti. Aussi vite qu'il est arrivé.
Et tout aussi vite, je me suis retrouvée seule de nouveau.
Encore un au revoir sur le quai de la gare.
Et des larmes. Le vide. Engloutie toute entière.
Plus rien.
Une note sur un bout de papier. Une odeur mentholée sur l'oreiller.
C'est tout ce qu'il me reste ...
Peut être qu'un jour on se retrouvera.
J'espère ...